C'est en décembre dernier que Yama a appris qu'il serait en déplacements de février à mai à cause du travail. Étant tous les 2 originaires de La Réunion, il m'a suggéré de passer ces 4 mois là-bas avec Bébé Doux entourée de ma famille. Il ne voulait surtout pas que je reste seule à la maison. Au début, je n'étais pas pour ce choix car il fallait s'adapter encore une fois à un autre mode de vie (et à un autre climat). Ça me semblait être trop "lourd" et infaisable. Puis au fil du temps, ce choix devenait presque inévitable. Il me fallait de l'aide car Bébé Doux ne me laissait aucun répit. Nous avions aussi prévu de le baptiser sur notre île entouré de toute notre famille. J'avais droit à un congé parental, c'était donc l'occasion de partir.
Nous avons pris nos billets 1 mois à l'avance sur un vol de nuit et avons réservé dans la foulée la nacelle pour le petit. Je me voyais mal faire 11h de vol avec un bébé agité dans les bras ! Ça aurait surtout posé problème pendant les repas ! Il était donc primordial de pouvoir le poser. Nous avions droit à 2 bagages de 23 et 10 kg en soute et 2 bagages en cabine de 12kg. La compagnie qu'on a choisi permet également de ramener la poussette et le siège-auto gratuitement en soute. Ce qui n'était pas négligeable vu le nombre de choses qu'on devait emmener.
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Source : mylittleparis.com |
Quand on part aussi longtemps aussi loin de chez soi avec un bébé, on a un peu l'impression de déménager. La veille du départ, nous avions bel et bien 4 bagages ! Il fallait au moins ça pour caser le transat, le tapis d'éveil, le chauffe-biberon, les biberons, les jouets, les vêtements et les produits de Bébé Doux. Et accessoirement, les "quelques" vêtements et chaussures de la maman (dont uniquement 10% ont été mis après 3 mois) et autres babioles. "Non mais attends, mais on part pour 5 MOIS quand même !!!" que je réponds à Yama devant son regard effaré. Oui en effet je déménageais et alors ! Mon fils allait perdre ses repères, je devais au moins lui ramener les choses à laquelle il s'était déjà habitué. Le bagage en cabine de Bébé Doux n'était autre que son sac à langer. En plus des petites choses habituelles, j'y ai mis des vêtements de rechange pour l'arrivée (car nous passions du froid hivernal de Paris aux grosses chaleurs humides de La Réunion).
Le jour J (mi-février), c'est à pieds et chargés que nous sommes arrivés à la gare pour prendre le TGV direction Paris. Imaginez... Un homme portant un énorme sac de voyage sur le dos et trainant derrière lui deux grosses valises, couvert de sueurs. Une femme portant en bandoulière un énorme sac à langer et un petit sac à dos (le sac de Yama), poussant à vives allures la poussette habitée par un Bébé Doux interrogateur mais bien au chaud dans sa combi.
Après 15 à 20 minutes de marche, nous avons pu reprendre notre souffle dans le train... en 1ère classe. Non, on n'est pas riche, on a juste eu une belle offre. Enfin, pour moi, 1ère ou 2nde, ça m'est passée un peu (juste un peu) au-dessus, puisqu'il s'avère que je suis malade en train. J'ai donc passé pratiquement 4h à dormir, me levant uniquement pour nous nourrir, moi et le petit.
Une fois à Paris, nous avons pris le métro direction Orly. Et là... ce fut un grand moment. Des escaliers à n'en plus finir... Nous avons pris l'ascenseur quand il y en avait. Et pour le reste, heureusement, nous avons pu nous faire aider par des gens vraiment très pressés, mais très sympas. J'ai eu quand même peur de louper une marche et de dévaler les escaliers avec la poussette !
Et puis, ligne après ligne, nous sommes enfin arrivés à l'aéroport.
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